04/03/2019

Confiteor


Y'a des livres.

Et puis il y a LE livre qui efface tous les autres pendant des mois. 

Un an. Deux ?

Pas nécessairement un chef-d'oeuvre. Mais peut-être quand même. 

Gagnant d'un ou deux prix prestigieux. Dans ce cas-ci, meilleur roman étranger cette année-là. 

Ce qui vous fait revenir sur votre notion de chef-d'oeuvre. 

Parce qu'elle est où la définition ? 

La mienne ressemble à; 700 pages sans ennui. Mieux: 700 pages sans manque d'intérêt. 

Des semaines à déguster lentement, dans un sac à dos où se bousculent trois livres, et toujours sortir le même dans les transports en commun. 

Quoi d'autre ? Original ouais. Le point de vue du narrateur qui change souvent au milieu d'une phrase, d'un paragraphe. 

Déstabilisant, mais on s'y fait. 

Une écriture fluide. Des sentiments comme des blocs de béton. Une odeur de parfum qui flotte aussi. 

"Parfum" parce que tous les personnages sentent quelque chose. 

Certains puent. D'autres exhalent une effluve de transpiration. 

C'est très humain. 

Un délice. Pas comme un gros morceau de gâteau au chocolat. Plus comme une bouffe aux fruits de mer de 7 services. 

Variété de bons vins inclus. 


CONFITEOR,  

de  JAUME  CABRÉ