19/10/2012

MONSIEUR Joaquim Pheonix

L'automne revient, le goût de me me faire conter des histoires sur grand écran, itou.

Et dans le bouillonnement des options, cette semaine, le film "The Master" (Le Maître).

Il y a des films qui vous titillent les tripes via le scénario. L'histoire charme. On en sort ravi, badigeonné par l'originalité, beurré comme du pain par une approche et un développement qui surprend. 


Bravo, et on est content de son investissement.

Et il y en a d'autres où l'histoire fait souffler un presqu'indifférent "Ouais, pas mal". Mais où une performance d'acteur sauve tout, laisse pantois, bavant d'étonnement.

Comme Joaquim Pheonix dans The Master.

Ce que j'en pense: REMARQUABLE (et je pèse mon mot, un bon kilo d'admiration). 


Une G-R-A-N-D-E performance d'acteur.

J'ai vite laissé l'histoire, un peu brouillonne et alambiquée, s'occuper d'elle-même. Au lieu, je me suis lové sur mon siège et me suis payé une leçon sur l'Art de Jouer, offert par Monsieur, car il faut maintenant dire Monsieur,  Joaquim Pheonix.

Un critique de cinéma de La Presse a eu ce brillant commentaire: 


"Joaquim est si crédible qu'on se surprend à s'inquiéter de la santé de l'homme au fil du film".  

J'ai eu la même impression, particulièrement après la scène de sa désorganisation dans sa cellule. Ultime compliment, on oublie vite l'acteur et on se dit: "Veut pas rencontrer ce type-là, il est fou".

Je l'avais déjà trouvé excellent auparavant, en particulier dans son interprétation de Johnny Cash, mais il n'avait pas à atteindre de tels extrêmes ailleurs. 


Ce qu'il donne ici, je ne connais qu'un seul autre acteur vivant qui aurait pu en faire, peut-être, autant; Daniel Day Lewis. D'ailleurs, on est pas si loin de la performance de Lewis dans "There Will Be Blood". Mais Lewis, depuis "My Left Foot" nous avait donné un aperçu de son génie. Dans Lincoln à venir, on le sait déjà, il sera fumant.

Pheonix lui, se démarque pour la première fois aussi nettement du reste de la meute des acteurs. 


Comme un verre de champagne dans un monde de bières.

Il était très bon.

C'est maintenant un Grand.