03/12/2015

Le trou dans le ventre.


C’est en fermant les yeux qu’on le voit le mieux.

Ce trou c’est une leçon. Un résultat. Un message. Un glacial rappel.

Un manque d’amour pour soi-même.

S’il n’y a pas de hasard, si on crée toujours sa réalité physique, alors ce trou c’est le pire des miroirs.

Et le début de la sagesse.

On se protège, on sélectionne, on attend l’idéal. Et les années passent.

Et là où on espérait la lumière du ciel, c’est entre les doigts que le sable s’écoule.

Et le trou s’agrandit. Et ses parois durcissent. Comme une poterie au four.

On croit gagner; on a LA recette. Mais on perd à répétition.

Une nuit, on ferme les yeux, et il est là.

Vieux drain durci. Fait de refus, de fuites et d’orgueil.

On y touche de l’âme, curieux. 


C’est froid.

On assume ou on rebâtit ?

Car c’est le début de la Sagesse. Car l’espoir fait vivre. Car que faire d’autre…

On recommence, pour une autre fois.

À tenter de s’aimer mieux.