01/03/2011

Aaaaaaaaaaaahhhhhh...

    S s'avance, suivi de O qui tient L par la main. C'est à peine si on voit E derrière que suit I. L clôt la procession.

    Le soleil de Mars vient d'apparaître.



... des neurones connectent et ramènent à la surface des souvenirs et des odeurs. Des sentiers désherbés par les traces de pneus. Marcher les pieds dans l'eau. Mon vélo semble sautiller d'impatience, (est-ce moi ou le guidon me regarde comme un chien qui veut sortir ?), bientôt les Merrell vont remplacer mes lourds ECCO, le vieux scout cassera ses premières brindilles pour faire un feu... et puis, les rigoles de neige fondue, les Montréalais un peu fous qu'un Celcius positif incite à aller boire un café rapidement glacé à une terrasse à peine déblayée de son blanc... et les odeurs... et les sons... l'herbe molle et jaune, la poussière de la ville, l'humour bruyant des oiseaux, tout ce monde endormi qui se surprend qu'on lui offre une autre vie, les ventes de garages pré-déménagements... et puis aussi, retoucher aux arbres, ré-écouter la rivière, re-manger dans un parc... trois enfants se disputent un ballon... 

Il y a deux occasions dans l'année où je me ferme les yeux et lève mon visage vers le ciel pour quelques minutes. Vers le 16 décembre, la langue sortie, pour essayer le saisir le premier flocon de l'année et vers le 16 mars, mes Oakley solaires sur le nez, pour me faire caresser les joues par la douce boule jaune. 

Citoyens-Citoyennes; Courage ! Nous y sommes presque.