03/09/2014

Orion, et un peu de sagesse.



Avec les années, on se calme. 


On fait un tri, des bilans. On débroussaille. On se lave de trop de nostalgie. 

On laisse sur le bord du chemin certaines lourdeurs. 

On culpabilise moins à fermer des portes. 

On comprend enfin qu'aucune culpabilité n'est justifiée; on a fait ce qu'on a fait parce quand ce fut fait c'était ce qu'il fallait faire. La Vérité d'un jour de juillet 1988 n'est plus justifiable aujourd'hui ? 

So What ???

On en garde moins. 


L'essentiel est bien plus mince dans la 50aine que dans la 20aine. Ou ce qu'on croit essentiel est bien plus épais à 20 ans qu'à 50.

On s'extrait de tous ces écrins de cuir trop petits, jamais parfaitement ajustés, qui font qu'on passe sa vie à chercher une situation plus adéquate, qui nous mènera plus près de l'équilibre. 


De l'harmonie.
 

Avec le temps on s'enveloppe plutôt d'un écrin de velours un peu trop grand, qui laisse lui, place aux mouvements lents, à la danse tranquille.

On termine
sa dé-éducation., surpris de se sentir si bien à un âge où plus jeune on imaginait tous les malheurs causés par l'éloignement sidéral de la jeunesse.

On tire le levier: 


De faire éponge de l'éducation familiale, sociale, parentale, scolaire… de tout les "fais comme ci / ne fais pas ça", de toutes les incitations à Accomplir, on en arrive un jour, soulagé, à une phrase comme celle-ci:

Cesse de peiner pour quelque chose et laisse simplement les choses se déployer. Il n'y a ni effort ni tension dans la Nature. Une graine évolue à travers son cycle tout entier; elle n'a pas à faire quoi que ce soit, elle a juste à laisser ce cycle se faire. Tout ce que tu as à faire est de permettre que tout se fasse.

Un sourire au milieu d'un visage qui approuve.

Il fait beau, le café est à point et il reste 12 marches à sabler.

Et tout est bien.



Ci-bas; voici à quoi ressemblerait notre ciel nocturne si la constellation d'Orion n'était qu'à 4 années-lumières de la Terre.