14/10/2015

Le Martien

J’ai toujours aimé la Science-Fiction. 

J’ai lu des tonnes de livres dans le domaine. Vu des kilomètres de films. 

Un hiver, il y a quelques années, je me suis payé le visionnement des 163 épisodes des deux séries télé de Twilight Zone.

Depuis que j’ai des ordinateurs, il m’arrive aussi d’aller fouiner sur des sites de Science-Fiction ou d’aller lire des récits sur des blogues d’auteurs en devenir.

Il y a environ 4 ans, j’ai atterri sur un de ces blogues. L’auteur, un certain Andy Weir, écrivait à temps perdu trois romans en même temps. L’homme écrit bien et je me suis à suivre de plus près le développement d’un de ces canevas, une histoire de Robinson perdu sur la planète Mars, et ses tentatives pour survivre.

Weir postait un nouveau chapitre à peu près aux 6 semaines. Étant abonné à son blogue, je les recevaient par courriel. Je lui retournait mes commentaires et lui posait des questions. Il me répondait et s’expliquait courtement. Je lui soulignait mon intérêt, il me remerciait.

Il prenait beaucoup de soin à décrire une histoire crédible. Il terminait souvent ses courriels avec des questions qui serviraient plus tard de lignes directrices aux prochains chapitres.

Serait-il possible de faire pousser des pommes de terre sur Mars ? Plausible que le programme spatial des Chinois puisse venir en aide à la NASA en cas d’urgence ? Ce genre de choses.

Et les chapitres atterrissaient dans ma boîte de courriel régulièrement.

C’est comme ça que j’ai lu THE MARTIAN. Première mouture. À la pièce.

Ensuite tout a déboulé.

Quand son histoire fut terminée, il l’a soumise à Amazon, qui l’a mis en vente pour le prix minimum de 99 cents.

Puis Hollywood a acheté les droits de son livre.

La dernière fois qu’il nous a envoyé un message, c’était pour nous apprendre, tout fier, que Ridley Scott en ferait un film.

Que j’ai vu hier. En 3D.

THE MARTIAN est le film qui a fait le plus d’entrée en Amérique du Nord ces deux dernières semaines.

J’ai adoré. Même si j’aurais choisi volontiers quelqu’un d’autre que Matt Damon pour jouer le rôle principal. Pas un fan.

En sortant du cinéma, je me suis souvenu du courriel que je lui avait envoyé après avoir lu 2 ou 3 chapitres;

« That’s good stuff man. You should make a novel out of it ! ».

Hehehe. Comme quoi tout est dans tout. 


Que le monde est petit. 

Même si Mars est loin.