02/01/2013

UNITÉ 9...sur 10.


Elles reviennent à chaque saison des Fêtes, ces journées. Froides et blanches. Le 25, le jour de l'An. J'ai fait mon minimum de "social". Rien à faire sinon la farniente. Nulle part où aller de toute façon, tout est fermé. Noirceur à 16 heures et 3 acariens. Comme si Dieu lui-même était parti faire la sieste.

Alors à chaque fois je me roule en boule dans une couverture pendant des heures, j'approche la bouteille de vin et de quoi manger et je me cherche du visuel stimulant.

D'habitude c'est une paire de films. Comme j'ai mis ma télévision dehors il y a quelques années pour cause de risque d'abrutissement précoce, ça passe ou ça casse par mon I-Mac; Netflix, Tou.tv ou, plus rarement, un ou deux DVDs. 


Je joue donc de la souris pendant 10 minutes, pas ça... pas ça non plus... ça plus tard... etc. Puis je tombe sur la première saison de Unité 9 dont on m'a dit beaucoup de bien. (Pour les non-locaux, "Unité 9" est un téléroman qui traite de la vie en prison chez les femmes).

Pourquoi pas. Et je donne une chance à l'épisode 1. Ok, je suis en retard d'un an sur tout le monde, c'est pas nouveau, mais mieux vaut tard...

Il est 3 heures pm. Sauf pour une pause au souper, j'enfile, à ma propre surprise, les 13 épisodes de la saison jusqu'à ma sortie de transe à 2 heures du matin.

Qu'en dire ?

"Que t'as pas de vie !" me lance quelqu'un.

S'il vous plait, on reste poli. On parle de Création et d'Art ici.

Quel beau dessert que cette série. Tous ses aspects sont de qualité, la caméra qui "flotte". Les trames de vies. Dialogues rapides. Situations lourdes traitées avec punch. MAIS, de loin, la force du tout est la grande qualité du jeu de presque toutes les actrices. 


Surtout les plus vieilles. 

Toutes, mais particulièrement Guylaine Tremblay, Céline Bonnier (superbe... mais est-elle seulement capable de ne pas être TRÈS bonne celle-là ?), Sophie Clément (OUF ! Rien de moins), et surtout, leur "mère" à toutes, Dame Micheline Lanctot.

Pour sauver l'honneur des plus jeunes, une grosse médaille d'or revient à Ève Landry, qui est étonnante de justesse et de vérité. Elle sort d'où celle-là ? Jamais vu avant, mais du talent ! La seule dans le lot qui ne m'a pas fait penser que le manque d'expérience est tellement évident dans une suite de gros plans.

Les 4 "old timers" sont si bonnes que l'histoire pourrait être somnanbulante, on prendrait quand même un profond plaisir à les voir habiter le lieu, parler, faire le macaroni...

Dans la différence d'intérêt que suscite les scènes tournées dans l'Unité 9, et les autres autour du café et hôpital, en tous cas pour moi, il y a constat d'un fait: Là où sont les meilleures actrices, sont les meilleures scènes. Et ça n'a rien à voir avec l'écriture. Juste que le meilleur talent crée le meilleur produit.

À voir, un peu pour la trame narrative, beaucoup pour le jeu des actrices qui habitent l'Unité 9.

Bonne Année à tous-toutes. Que les mois qui viennent vous apportent de quoi rêver.