11/02/2011

Boire sa paix lentement...

La maison baigne dans le blues. Langueur chaude bienvenue à la mi-février. Il y a toujours de la magie dans le calme d'une soirée quand rien n'est prévu pour le lendemain. Une chandelle parle à mon verre de vin, un air de ragtime qui parle à la pénombre. Il ne manque qu'un chat. Peut-être aussi un feu de bois. De vieilles pantoufles aussi, et puis tant qu'à y être, un lac à truites à 20 pieds du balcon, mais bon, l'idée c'est que la soirée est magique. La lumière, ah la lumière; tamisée, basse et "épaisse" (j'expliquerais bien ce que j'entends par "lumière épaisse" mais j'aurais l'impression de vous nier un plaisir d'interprétation). Alors, le décorum étant planté, reste à l'esprit à vagabonder. Tout y passe, c'est le propre de l'esprit d'exagérer la réalité quand on lui coupe les attaches. Alors s'engage une conversation avec Dieu ou une refonte du monde sur le mode: Si j'étais Roi... Et puis, entre ça, de courts moments de vide. Ces moments sont peut-être ce que l'humain peut vivre de plus près de la Paix parfaite et profonde. Plus d'interactions, plus d'attache mentales. Et puis, forcément, on en revient. La flamme de la chandelle qui vacille, un blues un peu plus agressif, un bruit dans le corridor. On reprend du vin. On ne juge pas le moment sur une échelle de 0 à 10. Mais on est bien.
On ouvre le petit MacBook, et voici. C'est tout.