07/05/2015

Cortazar, raconte-moi une histoire.

Depuis l’enfance toute tendre, j'aime me faire bercer l’âme par des histoires.

J'ai besoin de contes. De récits qui donnent une autre perspective de la réalité. Un deuxième niveau des choses. 


De ravissement.

Une géométrie de mots qui montre ce que pourrait être le monde si tout était possible.

De sourire ou de peur. De ce caramel pour l’esprit, comme un air de jazz en sourdine. 

L’humain a besoin de merveilleux. Et il ne peut pas toujours se permettre la longue route du roman pour rêver. 


Le long tue souvent l’effervescence.

D’où l’importance de la forme courte en littérature.

D’où l’importance des conteurs/conteuses de talent.

D’où l’importance du sublime Julio Cortazar.

Les personnages de Cortazar sont… comment dire…

Vous avez cette étrange envie de vomir un petit lapin de temps en temps. Oh, pas plus qu’un à tous les mois. Mais un jour vous vous installez chez une amie partie en vacances à Paris. Et là, Dieu sait pourquoi, vous en extirpez une dizaine de votre gosier en quelques jours. 


Et très tôt, les voilà qui grugent les livres qui ne sont pas les vôtres.

Cortazar c’est le quotidien infesté de magie. 


Il faut lire par exemple la superbement nommée; « La Santé des Malades ». Quand toute une famille s’y met pour éviter à la mère d’apprendre le tragique décès de son fils.

Et puis…

Et puis plus rien. Vous le lirez ou vous ne le lirez pas. 


Julio Cortazar s’expérimente, il ne s’explique pas.


4 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas. Bien, tu nous donnes le goût de le lire!
    Bon Dimanche à toi xxx

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  2. Salut. Je ne connais pas tes goûts littéraires, mais si tu aimes les courtes histoires qui mélangent l'imagination et l'écriture fine, je crois que tu tomberas sous le charme. Cortozar est un maître dans le genre. Je te propose le petit recueil "Tous les feux, le feu". Ou le déjanté "Cronopes et Fameux", qui va t'apprendre comment ramollir une brique par jour ou te comporter lors de veillées funèbres... J'ai beaucoup d'admiration pour ce genre d'écrivain un peu crackpot. Me semble que ça aurait été intéressant de prendre une bière avec ce bonhomme-là. Bonne lecture. Tu m'en donneras des nouvelles... de ses nouvelles.

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  3. Et bien, avec ta description, cela ne ressemblerait-il pas un petit peu à l'humour de Boris Vian ou bien d'un Ionesco en délire? Si oui, je suis certaine que je raffolerai... xxx

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  4. Cortazar joue davantage avec la forme et est plus varié que Ionesco par exemple. Il a une histoire par exemple, Mademoiselle Cora, où il n'indique pas qui parle. C'est dans le contenu des phrases que tu dois le conclure. Il me fait beaucoup penser à Georges Perec. Peut-être à un Italo Calvino qui écritait des contes. Bref, difficile à classer. Plus le type de qui tu dis ensuite qu'untel ou unetelle écrit comme Cortazar... Bon voyage dans son univers.

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