11/05/2011

Un livre pour mai.

La Science-Fiction a toujours été considérée comme un art mineur. Pour les adolescents, d'âge ou d'immaturité, dit-on. Pourtant, de temps en temps, une sorte d'oeuvre de génie dans la mare du sans-surprise.

Par exemple un roman d'Alain Damasio, une espèce de poète-bohème français. La pagination qui débute à la page 700 pour finir à 1. Les 23 personnages principaux, chacun identifié par un signe, par lesquels on se fait raconter l'histoire. Il n'y a donc pas un narrateur, mais 23, avec leurs différentes personnalités, leur propre niveau de langage, leur perception autre. Un personnage principal original: Le Vent. Une langue inventée, pour décrire les multiples aspects du vent. Mais surtout une écriture de l'auteur qui étonne par sa qualité. Rare d'y retrouver cette finesse en SF.

Il y a des phrases comme des coups; "Le cosmos est mon campement", "une volte entre sons et gestes qui s'enspirale". Aaaaaaah, "s'enspiraler". Ou ce diamant: "Je l'imaginais, pleurant, faire des trous de ciel dans son mouchoir".  Elles pleuvent.

Une expérience dans laquelle on se moule, on prend un long bain de mousse.

La Horde du ContreVent, Alain Damasio.

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