Il y a pire qu'un samedi matin.
Il y a pire qu'un soleil plein, pas timide du tout, qui prend ses aises dans un grand lit-ciel tout bleu.
Il y a pire que ce muffin au sarrazin, plein de tout, vide de gluten.
Il y a pire que d'être en congé.
Il y a pire société que celle dans laquelle je baigne, qu'une jeunesse qui bave un peu sur l'ordre établi, enfin, qui défie ma génération comme ma génération a défié les abus et les assises de la précédente, enfin.
Il y a pire que ce café, Sumatra, corsé à souhait, noir comme l'absence de tout, qui s'est juré de me réveiller pour de bon.
Il y a pire que Bach, tôt le matin. Bach c'est le Sumatra de l'âme.
Il y a pire que ce mois, celui des journées qui s'étirent, qui éclairent en longueur.
Il y a pire que cette heure où rien n'est fait et tout est à choisir.
Oui, il y a pire que ça. C'est très bien dit!
RépondreSupprimerGrand-Langue
J'oubliais peut-être... lire "La Conjuration des Imbéciles" en sirotant un bon vin... Bonne fin de semaine.
RépondreSupprimer"Il y a pire que cette heure où rien n'est fait et tout est à choisir". Suis un peu jalouse de cette phrase là...
RépondreSupprimerVotre texte est inspirant et calmant à la fois. Exactement comme le bonheur tranquille d'un matin d'été. Ça donne envie de se coucher tôt et de se lever tôt pour profiter de cette lumière.
Bravi-bravo ami blogueur!
Merci. Venant d'une plume qui décrit avec tant de doigté les effluves du quotidien, votre "jalousie" me touche. Votre été se porte bien ? Vous promenez Guy sous les étoiles et sur les ponts de Paris en fredonnant des airs sur la beauté du monde ? Le meilleur du mieux, rien de moins, pour vous mon amie...
RépondreSupprimerLe bonheur tranquille, rien de mieux
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