21/12/2011

Zling zling zling zling...

Rien. Ou si peu.

Un mot sur le concept optimisme/pessimisme si vous voulez.

Ce soir, 21 décembre, l'optimiste se dit: "C'est incroyable, déjà, à partir de demain, la durée de la clarté du jour s'étirera. "Les jours allongent" comme on dit ici. (Vous prenez un jour et vous l'étirez aux extrémités...).

Le pessimiste regarde le moché-moché de gadoue/glace/pluie qui couvre la ville ce soir et se dit: "Merrrrrrdeux. Et ce n'est aujourd'hui que le premier jour de l'hiver".

Comme quoi tout est une question de perception d'abord et avant tout. Ensuite et après tout aussi maintenant que j'y pense.

Drôle de soirée pour une drôle de période. L'occident s'est tellement éloigné de l'état d'être pour favoriser l'état d'avoir.

Il est né un divin enfant semble t-il. On a refusé à ses parents une chambre à l'Auberge des Gouverneurs mais trois amis lui ont apporté de l'or, de l'encens et la biographie de Steve Jobs. On confond tout, sur fond de musique inécoutable dans les endroits publics, airs dont la base sonore est un copié-collé qui se répète:

Zling zling zling zling... Au petit trot s'en vont les grelots par dessus la mer...

Et ça suinte cela de tous les quotidiens pendant des semaines.

Je rêve d'entrer dans un Centre d'Achats et d'imposer mes vues; "OK tout le monde... on ferme les lumières et on allume des chandelles ! Il y a 12 oranges sur le sol. J'offre un prix pour chaque trouvaille. Je ne rallume pas avant que toutes les oranges soient trouvées. Pas d'obscénités, sauf peut-être dans le kiosque d'information, mais vous avez le droit d'embrasser les étrangers. Je vous aime tous".

Mais non. En lieu et place: Zling zling zling zling... et le feu danse dans la cheminée. Depuis 50 ans.

C'est de la bonne bûche ça Monsieur !

Il est passé où le pétillant ? Peut-être est-ce qu'il n'a jamais été là, sauf quand mes yeux d'enfants pouvaient l'inventer. Aujourd'hui, je veux du champagne et on m'offre de la bière.

J'ai ai contre le décorum.

J'applaudis bien sûr tout ce qui fait du bien à l'humain. L'entraide. Le baume sur les solitudes. La bonne bouffe, les rires et les enfants qui se lancent dans la pile de manteaux qui sentent le parfum de tantes sur le lit des parents.

Même à la rigueur, l'envolée de l'oncle qui entame déjà sa version unique, et quand je dis unique c'est qu'on est loin du Cirque du Soleil, de Don't Be Cruel.

Et tout le monde applaudit. Et pense tout bas: "Lâche pas ta job de comptable mon ti-pit".


Je vous souhaite de la patience, la patience des gens bons qui savent qu'il y a toujours un cadeau en tout, quelque soit l'emballage.

Je vous souhaite que le front collé à la vitre froide, ce soit quand même pour un moment de sourire.

Je vous souhaite que ces grands instants de vide, ceux qui laissent les jambes ballantes sur le bord du lit, soient de joyeux moments de flottaison.

Et surtout, le moins de zling zling zling zling possible...