Il y a des moments comme ces succulents petits onions sucrés marinés; un brin aigres, un brin doux.
Au total, bref, des moments aigres-doux.
Ensuite, c'est l'humain, on fait tous la même chose, selon ses tendances, les inclinaisons de sa personnalité, qu'on soit de nature optimiste ou pessimiste, selon que le Yin nous habite davantage que le Yang; on se place dans un angle de perception pour mieux voir l'aigre ou le doux.
C'est selon chacun.
Personnellement, je vois difficilement qu'on puisse voir l'aigre dans les quelques éléments suivants:
La première ligne rose-orange de l'horizon au réveil
Le sourire d'une belle étrangère dans le métro
Marcher dans les feuilles mortes et noter la beauté du son
Éclairer un endroit sombre aux chandelles
Les chats
Mais bon. À chacun son compas.
Comme les petits onions sucrés marinés, les moments sont à apprécier un à la fois.
Certains font grimacer, sont vinaigrés. C'est la vie. On en prend quand même un autre.
Puis un autre.
Nous sommes des curieux. Notre nature est de sans cesse expérimenter.
C'est comment avec lui ? Avec elle ? Qu'est-ce que ça goûte ? Ça ressemble à quoi San Fransisco ? Ça sent quoi le Ylang-Ylang ?
On pèse, compare, estime, partage, déduit, assume, apprend, accepte.
Pour un temps, on digère.
Puis toujours, éventuellement, on replonge...
... la fourchette vers un autre onion sucré mariné.
Très beau ce texte, ça fait saliver. Ça doit être le vinaigre des p'tits oignons...
RépondreSupprimerEt oui, le crounch-crounch des feuilles mortes, c'est du bonheur plein les semelles.
(Les chats par contre...)
Merci. Un jour je vous dévoilerai tout sur le monde des états d'âme vu à travers les olives dénoyautées au piment de chez Milano. Non non, pas de "c'est trop d'honneur", j'insiste, vous le méritez bien. Pour ce qui est de la musique des pas dans les feuilles mortes, je crois que c'est la seule qui peut égaler en mysticisme la musique des pas sur une neige fraîche.
RépondreSupprimerOh sí amigo mío! Me encantó tu texto.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'aigre-doux, je trouve que les contrastes sont très intéressants.
Cela explique peut-être quelques unes de mes paradoxes, par exemple que ma nature féline ne m'empêche pas d'adorer les chiens.
Je suis du même avis que toi sur le pas dans les feuilles mortes et sur la neige fraîche, deux images visuelles et sonores que j'ai toujours très présentes lorsque j'évoque Montréal.
Saludos.
Mi amiga,
RépondreSupprimerC'était quoi déjà la rime:"les feuilles mortes se ramassent à la semelle ?"
J'aurais bien aimé que Prévert ait un blog...