Il y a la suite des moments, qui emplissent le temps, qui passent sans trop de magie; on fait l'épicerie, on mange, on dort, on travaille en répétant les gestes archi-connus... et on recommence le lendemain.
Et il y a les rapides et subtiles ouvertures, des trous dans l'ordinaire, qui font voir que la vie, La Vie, est bien plus vaste que l'impression qu'on en garde au quotidien. Les moments de Déjà Vu, les Rêves Prémonitoires, le Chanelling, l'Unité de ce qu'on voit fragmenté...
Et il y a les rapides et subtiles ouvertures, des trous dans l'ordinaire, qui font voir que la vie, La Vie, est bien plus vaste que l'impression qu'on en garde au quotidien. Les moments de Déjà Vu, les Rêves Prémonitoires, le Chanelling, l'Unité de ce qu'on voit fragmenté...
Ce genre d' "accidents" me fascine.
À 12 ans par exemple, un soir comme un autre, "je" suis sorti de mon corps à un moment donné pour aller flotter au-dessus de la porte de ma chambre et regarder dormir un type dans le lit de ma chambre. Ce garçon c'était moi. Confusion donc, et puis une inquiétude grandissante de ne pas pouvoir revenir dans ma chair d'emprunt, d'où mon retour précipité dans ce petit corps. Fin de l'extase.
Mais bordel, quelle F-A-B-U-L-E-U-S-E expérience.
Et quel magnifique cadeau de la Vie, si jeune, de réaliser qu'on est pas le corps et qu'on peut très bien, mais vraiment Très Bien, vivre sans lui. Effacer déjà, à 12 ans, avant même de lire le premier des dizaines de livres sur les sujets bonbons qui briquent la business du Nouvel-Âge, la mystique épeurante de la mort, c'est pas rien.
Le drôle de l'affaire c'est que dans les années suivantes, j'ai fait toutes sortes de tentatives et d'exercices pour répéter ce genre de sortie, sans jamais y parvenir. C'est comme bien d'autres choses dans la vie. L'amour par exemple diront certain-e-s; quand on le veut il se cache, et plus tard ça nous arrive alors qu'on n'attend plus.
On se lève et on se prépare un café. Et on s'apprête machinalement à re"v"ivre une journée, re"v" comme dans rêve... et "ivre". Étymologie intéressante, signifiant loin de la lucidité. On va et on fait, sans trop y penser, sans questionner la réalité du temps, sans curiosité, autrement qu' épisodique pour les autres niveaux de conscience, à peine perçus, comme une minuscule voix, présente mais si faible.
Mais toujours présente.
Il y a chez tout le monde je crois, au milieu de l'être, de l'âme si vous préférez, un petit gazouillis lumineux qui ne cesse jamais. Et qui est un rappel que la Vie est bien plus grandiose que le prêt-à-mâcher dont on se contente en ronflant.
On est des vivants qui ont oublié qu'on est des Vivants.
À 12 ans par exemple, un soir comme un autre, "je" suis sorti de mon corps à un moment donné pour aller flotter au-dessus de la porte de ma chambre et regarder dormir un type dans le lit de ma chambre. Ce garçon c'était moi. Confusion donc, et puis une inquiétude grandissante de ne pas pouvoir revenir dans ma chair d'emprunt, d'où mon retour précipité dans ce petit corps. Fin de l'extase.
Mais bordel, quelle F-A-B-U-L-E-U-S-E expérience.
Et quel magnifique cadeau de la Vie, si jeune, de réaliser qu'on est pas le corps et qu'on peut très bien, mais vraiment Très Bien, vivre sans lui. Effacer déjà, à 12 ans, avant même de lire le premier des dizaines de livres sur les sujets bonbons qui briquent la business du Nouvel-Âge, la mystique épeurante de la mort, c'est pas rien.
Le drôle de l'affaire c'est que dans les années suivantes, j'ai fait toutes sortes de tentatives et d'exercices pour répéter ce genre de sortie, sans jamais y parvenir. C'est comme bien d'autres choses dans la vie. L'amour par exemple diront certain-e-s; quand on le veut il se cache, et plus tard ça nous arrive alors qu'on n'attend plus.
On se lève et on se prépare un café. Et on s'apprête machinalement à re"v"ivre une journée, re"v" comme dans rêve... et "ivre". Étymologie intéressante, signifiant loin de la lucidité. On va et on fait, sans trop y penser, sans questionner la réalité du temps, sans curiosité, autrement qu' épisodique pour les autres niveaux de conscience, à peine perçus, comme une minuscule voix, présente mais si faible.
Mais toujours présente.
Il y a chez tout le monde je crois, au milieu de l'être, de l'âme si vous préférez, un petit gazouillis lumineux qui ne cesse jamais. Et qui est un rappel que la Vie est bien plus grandiose que le prêt-à-mâcher dont on se contente en ronflant.
On est des vivants qui ont oublié qu'on est des Vivants.
J'vous envie, vraiment.... moi la mort, j'en ai une peur bleue...au point de ne même pas aimer écrire le mot.
RépondreSupprimerJ'aime la vie, j'aime tout de la vie, même le sombre et de façon très enfantine, je l'oppose à son contraire, la mort... je sais, c'est trop simple comme vision. J'y peux rien...
On craint toujours la mort quand on croit qu'elle existe.
RépondreSupprimerQuand je parle du cadeau que cette expérience a été pour moi, c'est que comme un coup de poing, je me suis empiriquement rendu compte qu'on demeure tout ce qu'on est, et bien plus... sans le corps. J'utilise mon corps, je ne suis pas le corps.
Voici comment je vois les choses: quand on quitte ce monde, on se perd de vue, sans plus. Quand votre fils va dans sa chambre, vous ne le voyez plus pour un moment, mais il ne cesse pas d'exister pour autant.
Mourir c'est changer de pièce, c'est tout.
PS- En passant, y'a un petit écureuil "là-bas" qui vous fait dire qu'il ne vous en veut pas du tout...
Tes mots m'ont fait penser à cette phrase : "La mort n'est pas triste, ce qui est triste, c'est que les gens ne vivent pas vraiment" (Dan Millman)
RépondreSupprimerEn plus, je sais! ( je le ressens) que la mort est simplement une sorte de transition et de changement de "statut"; la mort n'est rien s'il y a de l'Amour, "seul l'Amour demeure".
Un très beau texte mon ami, j'ai beaucoup aimé.
Merci amiga.
RépondreSupprimerJ'aime bien le point de vue de Jean Klein sur la mort.
"...après la mort, la conscience est identique au moment qui précède le réveil du corps le matin. Tout apparait dans la conscience qui n'est affectée ni par la naissance ni par la mort. Il n'y a pas un instant sans conscience, donc, après la mort, la conscience est là, comme toujours".
Je découvre ce billet, mieux vaut tard que jamais! Magnifique! Tout à fait sur la même longueur d'onde!
RépondreSupprimerJe retiens: "Il y a chez tout le monde je crois, au milieu de l'être, de l'âme si vous préférez, un petit gazouillis lumineux qui ne cesse jamais. Et qui est un rappel que la Vie est bien plus grandiose que le prêt-à-mâcher dont on se contente en ronflant."
Merci Marico. C'est fou ce qu'on rejoint les autres quand on s'exprime sur ce qu'on perçoit de soi-même au-delà des évidences visuelles. Probablement qu'intuitivement on sait qu'on partage tous la même racine, le même moule fondateur, qu'on est tous d'une semblable nature...
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